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dimanche 9 mai 2010

Borloo possible candidat ?

Jean-Louis Borloo a laissé planer le doute ce dimanche sur une possible candidature à la présidentielle. Le ministre de l'écologie et président du parti radical affirme qu'au "21ème siècle, il va falloir qu'on porte des valeurs assez différentes que celles du 20ème siècle". Il se dit "convaincu que le dévelopement durable, la solidarité, la justice et l'Afrique notre eldorado (...) il faut porter ça."

Borloo porteur d'une candidature écologiste et centriste au premier tour de la présidentielle de 2012 ? "Peut-être, je vais y réflechir", confit-il mais il compte terminer le grenelle puis "regarder ça très sérieusement aprés".

L'intérêt de cette possible candidature envisageablene fait aucun doute.

L'UMP n'a plus de souffle, et son leader Nicolas Sarkozy semble avoir perdu son charisme. Le parti unique a étouffé la droite qui n'a plus de reports de voix; les dernières élections manquées ont ravivé les divisions entre les centristes et ceux "plus à droite" idéologiquement.

Il faut donc rabibocher la droite en faisant renter des centristes (Tron et Baroin) au gouvernement et créer un autre parti de droite viable et proche de l'UMP tout en contrant les dispersions hostiles des villepinistes et des proches de Juppé. Il faut séduire un autre électorat à droite qui ne se reconnait plus dans le Sarkozysme mais qui pourrait le cas échéant servir .

Borloo ira t-il et y parviendra t-il? Le pari serait-il viable et utile pour la droite ? Où serait-ce le début de l'implosion de l'UMP ? On ne peut que constater que l'offre écologique et ou centriste est déjà très nombreuse lorsque l'on y pense. Entre génération écologie, le MODEM, mais aussi Royal , Valls, Juppé, Villepin et pourquoi pas Copé ... Borloo se sentira sans doute de trop.

mercredi 5 mai 2010

Sarko : le retour du premier flic de France ?

L'UMP n'a pas de quoi pavoiser.
La crise et la non résolution de l'insécurité (après 8 ans de promesses du ministre-candidat devenu Président Nicolas Sarkozy) semblent avoir eu raison de la confiance du peuple venant des couches populaires mais surtout des électeurs traditionnels de la droite. Deux elections où le parti présidentiel a été faible : les européennes où ils ont été "vainqueurs" par défaut, en tête avec 28% des voix et une très forte abstention; les régionales où ils ont perdu le titre de premier parti de France derrière un PS portant quasi-moribon et cette même et trop forte abstention.
Afin de retrouver les vents porteurs des victoires electorales, l'UMP retrouve ses caciques. Arrêt de l'ouverture à gauche et retour à l'appel à des ministres de droite, de tendances centristes (Tron, Baroin) afin de faire taire les tensions internes; mais surtout revenir aux thèmes porteurs de l'insécurité, de l'immigration et de l'identité nationale.

Burqua, polygamie musulmane, caillassage de bus dans les banlieues, violences scolaires sont la priorité; les discours néo-marxiste du Président en pleine crise économique sont déjà oubliés.

Aujourd'hui encore, Nicolas Sarkozy a traité de la violence scolaire devant les préfets, procureurs généraux, recteurs et inspecteurs d'académie réunis à l'elysée. Il promit d'être "intraitable" comme au plus grandes heures de la campagne présidentielle. Il reprend les accents de premier flic de France, celui de 2002 et de 2007.

Bien sûr ces sujets sont sérieux, importants et concernent les Français, mais à deux ans des prochaines présidentielles il semble essayer de retrouver un nouveau souffle dans l'électorat traditionnel de la droite et dans les couches populaires. Mais la sauce ne prend plus vraiment, le mirage est trop visible. Le bon peuple est-il blasé de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy depuis 2002 et dont il ne sent pas l'efficacité ?

Ce virage droitier qui lui est plus traditionnel suffira t-il pour imposer sa candidature en 2012 ? Sans doute pas, même si ce style semble mieux lui correspondre. Le retour des centristes au gouvernement, enterrant l'ouverture, ne suffira sans doute pas non plus à refaire de l'UMP une machine à victoire présidentielle.

Les Français semblent être ailleurs et ne plus trop croire au messianisme politique; l'Europe, la crise. Ils sentent de plus en plus que les politiques ne peuvent plus rien à part des palabres.

mardi 4 mai 2010

L'Euro : j'y ai cru.

Oui j'y ai cru à la monnaie unique, je le confesse. Honte à moi.
Pour ma défense, je dirais que j'étais jeune lorsque le traité de Maastricht (on en a presque oublié le nom n'est-ce pas ?) décida de l'existance d'une monnaie unique européenne; je n'avais alors que 12 ans. Le traité fut accepté par référendum d'une courte tête, très courte tête. Je me souviens avoir regardé les résultats qui s'affichaient à la télévision. Et puis ...

Au collège nous parlions Europe et création de ce qui deviendra l'UE. Les mérites de la paix avec notre meilleur ennemi allemand; les idéaux d'une confédération de pays; ses pères fondateurs : Shumann et Monnet.

Puis le temps passe et 2002 arrive l'euro. On nous promet que les prix n'augmenterons pas; que nenni. A 22 ans je me moquais d'avoir une nouvelle monnaie; on s'adapte facilement lorque l'on est jeune. Les personnes d'un certains âges eux ... ce fut plus dur. De plus les salaires ne suivirent pas la "montée" des prix.

Comprenant le dilème financier et le fait que l'on ne nous avait pas vendu une confédération mais une fédération, à mes yeux impossibles à cause des trop fortes identités nationales, j'ai voté non au traité de Lisbonne. La polémique Bolkestein a eu raison de mon esprit formaté. Cependant je n'ai jamais cru au plan B tant promit par les nonistes, il n'y aura jamais de plan B.

Après seulement 8 ans d'existance, c'est l'affolement pour l'eurogroupe. Les fortes et necessaires identités nationales rendent impossible la création d'une réelle europe politique, seule capable de rendre utile une monnaie unique; nous ne sommes finalement pas les Etats-unis.

La crise américaine a fatalement révélé le pied d'argile européen : la Grèce.

Et petit à petit les experts expriment l'idée qui aurait pu paraître saugrenue : et si l'euro disparaissait ?
Aujourd'hui Joseph Stiglitz, prix nobel d'économie, affirme en répondant à des questions sur la crise grecque que "c'est peut-être la fin de l'euro" si l'Europe "ne règle pas ses problèmes institutionnels fondamentaux, l'avenir de l'euro sera peut-être très bref". Sans règlementations des institutions les spéculateurs continurons leurs jeux nous fait -il comprendre.

Et si la Grèce est incapable rembourser les quelques 80 milliards prêtés à fort taux par les pays de la zone euro, comme il risque de se produire; la Grèce sortira de cette zone poussée par l'Allemagne qui n'a jamais désiré les mauvais élèves. Et ensuite l'Espagne, le Portugal, l'Irlande ... la France subiront les foudres des spéculateurs.

Ce sera la fin de l'euro; les euroceptiques vont faire éclater leur joie mais ...
Le retour au franc sera t-il possible ? La monnaie ne serait elle pas dévaluée par rapport à l'euro et les salaires avec ? Et du coup serait t-elle compétitive ?
Une monnaie sud euro-méditerranéenne ? Plausible et plus crédible mais avec des pays en faillites économiques la situation serait rude.
L'Allemagne aurait peut-être un "empire" européen de l'Europe (l'euro étant aligné sur l'ancien DM) mais délesté de ses partenaires atlanto-méditerrannéens. Se dessinerait en gros deux Europes.

lundi 3 mai 2010

Lobotomisation des esprits ?

Lobotimisation des esprits par les médias.
Un thème qui n'en n'est plus un, tellement c'est l'évidence et qu'il devient récurrent.

La société contemporaine a fait de nous des individus individualistes, des prêts à consommer tout et n'importe quoi. La société de consommation a valorisé l'individu et son developpement par ses propres mérites, pour son propre malheur car il est devenu esclave de la surconsommation.
Et pour cela il vaut mieux éviter de réfléchir; il faut du prêt à penser. Il n'y a plus rien à dire mais qu'à consommer. Il faut que les richesses s'accumulent dans un monde où tout va trop vite; les autres tous les autres doivent payer (impôts, taxes, charges sociales etc.).
La téléviseur est devenu le serviteur docile de ces idéologues, pas si nouveau, où l'information est montée en épingle et dramatisée; souvent orientée (banlieues lors des périodes électorales); régulièrement trop rapide et non vérifiée. Elle se créée des scenarii captivant pour le téléphage dont nous faisons quasiment tous parti (moi compris); elle fait des grands-messes rappellant les temps spirituels des religions.

Le phénomène télé-réalité est la petite soeur de cette télé-information scénarisée. Des profiteurs de vies, des chasseurs de notoriété publique défilent devant nous, pauvre diables. Et tout cela pourquoi ? Oublier nos vies justement; les salaires qui n'augmentent pas, les produits qui coûtent de plus en plus chers, des produits de plus en plus nombreux et bien sûr indispensables puisqu'on nous le dit.

Ces programmes servent seulement à inscrire de la publicité à moindre frais sur nos téléviseurs et dans nos cerveaux. Les soap-operas ont le même but, tout comme les programmes courts ultra sponsorisés, diffusés avant la météo. Les enfants réclament les marques de vêtement des copains ainsi que les mêmes consoles et jeux vidéos. Triste monde en vérité.

Un monde présenté comme un rêve absolu. Celui de la recherche du confort, du satut bourgeois. Un monde où, à l'Américaine, chacun aurait droit à la réalisation de ses rêves; celui de la réussite qui se voit. Les couples vivent en fait l'enfer sur terre car ces rêves sont impossibles. Il faut tout maison, enfants et belles voitures (le tout coûtant de plus en plus cher). Les créances, oui bien sûr, mais elles ne pèsent pas lourd face aux mythes. On veut le couple, la famille idéale vendue comme un paquet de lessive à la télévision et les magazines. Mais les rêves tombent, les enfants deviennent des consommateurs nés mais aussi des êtres consommés du coup totalement perdus; et les couples ...

Un monde de décérébrés incapables de réfléchir, est- ce cela ce que nous sommes devenus ?
Des consommateurs lobotomisés ad vitam aeternam ? On serait tenté de penser que oui et pourtant ...
Les secret- loft story et autres fermes célébrités défilent et ...les gens regardent de moins en moins. Une lassitude ? Un réveil des esclaves ? L'heure du peuple a t-elle sonnée ?
Je l'espère... pour moi aussi.

dimanche 2 mai 2010

Ah Marianne

Quel beau symbole que celui de Marianne. La liberté guidant le peuple.
Mais qu'a t-on fait de toi pauvre Marianne, qu'a t-on fait de ta République ? Celle qui doit prendre chacun de ses enfants avec égalité. Combien sont mort pour trouver cette liberté et cette égalité entre tous les citoyens d'un même pays : la France ?

Mais bien sûr cette quête a eu son lot d'horreurs, la terreur sous la Révolution de 1789; les barricades de 1830, des meutres, des pillages etc. Bien sûr les révolutions n'ont jamais été douceureuses.
Pourtant malgré tout cela, la France a depuis respiré les plaisirs de l'égalité entre citoyens; le droit de vote a égalité entre hommes et femmes. Rapellons qu'il a fallu beaucoup de temps pour que tous les hommes français puisent jouir du droit de vote à égalité. Seul ceux qui payaient un cens, les plus riches, en avaient le droit. Alors les femmes vous pensez !!!! 1944 pas avant. Le droit de vote n'a donc pas toujours été une lutte acharnée entre les hommes et les femmes loin de là.
Le droit d'association, la liberté de la presse et d'expression, n'ont été acquis que sous la 3ème République. Il n'y a pas si longtemps.

Mais aujourd'hui que de différences entre les citoyens et habitants de ce pays. La loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat est bafouée de plus en plus. prières musulmanes sur les trottoirs de nos rues; de plus en plus de femmes voilées et niquabées; de plus en plus de jeunes juifs portant la kippa; un certain retours des catholiques traditionalistes (pas de grande ampleur certes mais pourtant significatif); apparition de mouvances évangéliques (parfois pentecôtistes et charismatiques) venant de Etats-unis et même du maghreb dans certaines banlieues et parfois dans nos campagnes. La France ne devient plus une identité mais signifie de plus en plus l'appartenance à un espace géographique. La religion, la communauté religieuse, voilà le nouvel espace identitaire. Nous devenons de plus en plus musulmans, juifs, chrétiens sans savoir de quel pays nous sommes. Et le dire devient un danger, on nie l'évidence. Certains prêtres sont harcelés par de jeunes musulmans près de Toul notamment; des mosqués sont criblées de balles; des jeunes juifs portant la kippa sont agressés.
Devra t-on rendre caduc la loi de 1905 pour en réecrire une autre ? Une qui interdirai tous signes religieux ostentatoires sur la voie publique; qui interdirai de construire des bâtiments religieux dont l'appartenance serait trop démonstratives.

Non vraiment Marianne au secours...