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mardi 4 mai 2010

L'Euro : j'y ai cru.

Oui j'y ai cru à la monnaie unique, je le confesse. Honte à moi.
Pour ma défense, je dirais que j'étais jeune lorsque le traité de Maastricht (on en a presque oublié le nom n'est-ce pas ?) décida de l'existance d'une monnaie unique européenne; je n'avais alors que 12 ans. Le traité fut accepté par référendum d'une courte tête, très courte tête. Je me souviens avoir regardé les résultats qui s'affichaient à la télévision. Et puis ...

Au collège nous parlions Europe et création de ce qui deviendra l'UE. Les mérites de la paix avec notre meilleur ennemi allemand; les idéaux d'une confédération de pays; ses pères fondateurs : Shumann et Monnet.

Puis le temps passe et 2002 arrive l'euro. On nous promet que les prix n'augmenterons pas; que nenni. A 22 ans je me moquais d'avoir une nouvelle monnaie; on s'adapte facilement lorque l'on est jeune. Les personnes d'un certains âges eux ... ce fut plus dur. De plus les salaires ne suivirent pas la "montée" des prix.

Comprenant le dilème financier et le fait que l'on ne nous avait pas vendu une confédération mais une fédération, à mes yeux impossibles à cause des trop fortes identités nationales, j'ai voté non au traité de Lisbonne. La polémique Bolkestein a eu raison de mon esprit formaté. Cependant je n'ai jamais cru au plan B tant promit par les nonistes, il n'y aura jamais de plan B.

Après seulement 8 ans d'existance, c'est l'affolement pour l'eurogroupe. Les fortes et necessaires identités nationales rendent impossible la création d'une réelle europe politique, seule capable de rendre utile une monnaie unique; nous ne sommes finalement pas les Etats-unis.

La crise américaine a fatalement révélé le pied d'argile européen : la Grèce.

Et petit à petit les experts expriment l'idée qui aurait pu paraître saugrenue : et si l'euro disparaissait ?
Aujourd'hui Joseph Stiglitz, prix nobel d'économie, affirme en répondant à des questions sur la crise grecque que "c'est peut-être la fin de l'euro" si l'Europe "ne règle pas ses problèmes institutionnels fondamentaux, l'avenir de l'euro sera peut-être très bref". Sans règlementations des institutions les spéculateurs continurons leurs jeux nous fait -il comprendre.

Et si la Grèce est incapable rembourser les quelques 80 milliards prêtés à fort taux par les pays de la zone euro, comme il risque de se produire; la Grèce sortira de cette zone poussée par l'Allemagne qui n'a jamais désiré les mauvais élèves. Et ensuite l'Espagne, le Portugal, l'Irlande ... la France subiront les foudres des spéculateurs.

Ce sera la fin de l'euro; les euroceptiques vont faire éclater leur joie mais ...
Le retour au franc sera t-il possible ? La monnaie ne serait elle pas dévaluée par rapport à l'euro et les salaires avec ? Et du coup serait t-elle compétitive ?
Une monnaie sud euro-méditerranéenne ? Plausible et plus crédible mais avec des pays en faillites économiques la situation serait rude.
L'Allemagne aurait peut-être un "empire" européen de l'Europe (l'euro étant aligné sur l'ancien DM) mais délesté de ses partenaires atlanto-méditerrannéens. Se dessinerait en gros deux Europes.

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